cocktail explosif

Passer la matinée avec son ex (tentative d'amitié)
Danser et boire sa vie tout l'après-midi (sans son ex)
Texter ce gars-là (pas avoir de réponse)
Écouter cette toune-là (avoir envie de brailler)
Prendre deux Advils rhume et sinus (aller se coucher)
Être déprimée (pas comprendre ce qu'il vient de se passer)

FLVV. Big time.

Le gars qui avait pas compris Tinder, la fin (on espère).

Bon matin. J'espère que tu vas bien. Avec trop de point final et pas assez d'exclamation. Sans smiley non plus, c'était pas ton genre pentoute. T'étais fâché parce que le soir d'avant je t'avais pas écrit bonne nuit beaux rêves, probablement parce qu'il y avait un autre garçon qui me plaisait beaucoup plus que toi dans mon lit. Sauf que ça tu le sais pas. 

Bon matin, oui je vais bien, trop fait le party avec 11:11 hier. Ce qui n'était absolument pas faux soit dit en passant, mais tu commençais quand même un peu intense ce matin-là. Faut pas charrier monsieur 4 dates Tinder, j'ai le droit de vivre que je me suis dit dans ma tête. 

On devait avoir une date le lendemain soir mais finalement je t'ai dit heille faut absolument qu'on aille bruncher à c'te place là, je veux full aller bruncher, on vas-tu bruncher à la place? Dans le fond c'était juste une excuse pour pas avoir à passer toute la soirée avec toi, parce que ben, j'avais pu du tout envie de passer du temps avec toi, tu me rendais mal à l'aise. 

Tes textos me gossaient. Ta manière de bouger me gossait. Tes tentatives d'affection me gossaient. Ton gros chien baveux me gossait. Ta façon de me faire sentir mal pour rien me gossait. Ton intensité me gossait. Même ta belle face me gossait maintenant. 

La table était petite, juste assez grande pour tes grandes mains pis nos assiettes. Je disais des mots pas rapport pour dire plein de choses pis rien en même temps pour camoufler le malaise qui s'installait tranquillement. Tu critiquais l'endroit pis tu jugeais l'outfit de la serveuse. Moi je tirais sur ma jupe parce que mes cuisses collaient sur la chaise en bois et je te jugeais toi de juger méchamment le monde pour rien. 

On a mangé notre bacon presque en silence puis je t'ai dit que je voulais qu'on arrête de se voir. J'aurais du le savoir que tu me ferais une scène. J'aurais du le savoir que même en plein restaurant à déjeuner un samedi matin bondé que tu me ferais une scène. T'es un sensible, c'était écrit dans le ciel que tu ferais ça. 

Cling cling cling. Ça c'est le bruit des ustensiles que tu as laissé tomber dans ton assiette, fort, pour que tout le monde nous regarde du coin de l'oeil. J'ai soupiré, fort moi aussi. Tu as même pleuré, avec les épaules qui shakaient pis toute. Tu t'essuyais les yeux avec les napkins que la serveuse troublée par la situation venait de déposer sur le coin de la table. Tu m'as reproché plein d'affaires. Genre d'avoir une carapace, de trop garder mes distances avec toi, mais surtout d'encore me connecter sur Tinder. 

Dude justement, c'est Tinder. On s'était vu 4, ok 5 fois avec ce matin-là. J'étais célibataire depuis 2 mois pis tu le savais. Tu t'attendais à quoi au juste? À ce que je devienne la mère de tes enfants? T'as vraiment rien compris. 

la centrale d'alarme

Dring dring.

Oui allo?
Bonjour madame La voisine, c'est la centrale d'alarme. 
La centrale d'alarme de quoi au juste?
L'alarme s'est déclenchée au machin du rue machin au nom de monsieur l'ex-ex.
Ah, vous voulez dire celui que j'ai flushé vl'a 5 ans parce qu'il me trompait à tour de bras?
... euh.
...
J'enlève votre nom de la liste immédiatement. 

Ok, bye.

J'aime un peu trop ça te faire des yeux je pense.

On était couché-collé encore tout habillé dans ton lit avec nos têtes qui tournaient un peu. Toute la soirée on s'était pas fait de yeux, on avait fait semblant d'être juste des amis, pas des personnes qui se frenchent pis qui collent leurs corps en dessous des draps, debout contre le mur pis sur la table de cuisine des fois aussi. On avait fait semblant devant les gens qui ne doivent pas savoir. Pour éviter les gossips pis sûrement aussi un peu à cause de ton ex. 

Tu m'as dit que tu voulais pas être en couple tout de suite, ça fait pas assez longtemps. Moi non plus tu sais, ça fait pas assez longtemps. Pis y'a les autres jolis garçons, l'été et la liberté. C'est si simple toi pis moi, on pense pareil. On se fréquente, that's it. On aime bien ce qu'on a toi pis moi, on se l'est dit l'autre fois sur l'oreiller. Tsé juste avant que tu me serres vraiment fort dans tes bras et que tu m'embrasses le front, et sur la joue aussi. 

Sauf que là vendredi soir au bar avec les amis de l'autre, y'en a un qui voulait me frencher. C'était même pas subtil. En plus il était cute et il sentait vraiment bon tsé. Il m'a payé un verre pis deux et y'a mis mon numéro dans son téléphone intelligent pour me texter 5 minutes après qu'il me trouvait vraiment jolie. Il me disait qu'il voulait m'inviter à souper chez lui et me faire à déjeuner. J'étais un peu charmée. J'ai embarqué dans son jeu et je lui ai fait des yeux mais pas trop parce que ton meilleur ami était là et j'avais peur qu'il te raconte tout le lendemain. Toi t'étais pas là, mais c'est toi que j'avais le goût d'embrasser. À 2:38 AM j'ai finalement pris un taxi vers ton lit. 

Y'a 3 semaines, même histoire. J'étais devant un bloody avec le gars tattoué qui m'avait chanté des chansons avec sa guitare dans le parc. Quand il m'a demandé d'aller prendre un dernier verre chez lui, j'ai décliné pis je suis allée me coller sur toi. 

Si j'ai perdu le goût de frencher les autres garçons, ça veux-tu dire que je suis tu dans la marde moi? 

Frencher comme à 12 ans

Ma relation avec le gars du parc est assez simple. J'ai le goût d'avoir des câlins, je lui écris (je l'appelle jamais parce que ça se fait juste pas appeler qqn), il vient prendre un verre chez moi, on jase un peu, on se french, on "défait mon lit" pis après on se dit bye pis que la prochaine fois on essayera de sortir. Sauf que ça arrive jamais qu'on sorte. Je ne sais pas pourquoi mais c'est comme ça. Y'a des relations de même. 

Cette semaine, c'est lui qui m'a texté. Il m'a demandé si j'avais qqchose samedi. J'ai dit non même si j'avais qqch parce que tsé, quand tu french une fois aux 2-3 semaines, t'en profites quand l'occasion se présente! Pis mes amis ont pitié de moi alors ils ne m'en veulent pas pantoute quand je les flush à la dernière minute pour aller promener mes mains sur des fesses de jolis garçons. Anyway ça les arrangent aussi vu que je suis vraiment plus agréable comme personne si j'ai mes séances de frenchages régulièrement. 

Je m'attendais à ce qu'il s'invite pour un verre chez moi mais non, il me propose... d'aller au cinéma! Il propose même un film de fille pour me faire plaisir! Oui... Heu... Ok.... Oui... Samedi, 19h, au cinéma truc machin. 

Faque je suis allée le rejoindre avec un petit stresse d'ado en first date même si c'était pas tant un stress de date. Je pense que j'étais juste pas sûr de le reconnaître... Tsé quand t'es habitué de voir quelqu'un tout nu dans ton lit pis que là faut que tu le spot tout habillé dans une foule... Mais finalement yé pareil cute en société. Je me sentais un peu nouille parce que je savais pas si j'avais le droit d'y donner un bec sa bouche avec mon allo ou juste un bec sa joue, ou juste un allo... C'est compliqué agir en société!!!

On est allé acheter nos billets pis on est allé s'asseoir direct dans la salle parce qu'on étaient un petit peu en retard. Y restait juste des places dans le fond de la salle. On n'a pas eu le temps d'aller acheter de popcorn à cause de notre retard. C'est plate parce que ça m'aurait donné de quoi occuper mes mains. C'est fucking weird aller au ciné avec ton amant!!! Tu sais pas si t'as le droit de lui pogner la cuisse ou de jouer avec tes doigts sur sa main ou mettre ta tête de manière non confortable sur son épaule. Finalement, c'est lui qui a passé son bras autour de mes épaules comme dans les vues! Pis moi ben j'avais un beau smile d'épaisse de pogné dans la face pis je pense qu'il le voyait. Il s'est approché pour m'embrasser pis on a commencé à se frencher comme des ados de 12 ans qui savent très bien que le cinéma ben c'est LA place pour frencher direct. On s'est frenché vraiment longtemps. Pis après on a essayé de suivre le film mais on avait déjà manqué un bon boutte faque on a fait fuck off pis on s'est frenché encore. Après le film il m'a invité chez lui pour prendre un verre pis continuer à se frencher. Après la séance qu'on venait de se taper, on était rendu pas mal doué avec nos langues. 

Une couple d'heures plus tard, quand on étaient couché dans son lit à chercher un peu notre souffle, il m'a demandé: Est-ce que tu voudrais dormir ici ce soir? Oui... Heu... Ok.... Oui... C'est déstabilisant un peu pis je comprends pas trop ce qui se passe mais c'est ben l'fun faque je vais en profiter pis me mettre des french en banque.

Nouveau look!

Faque la on est sur ma terrasse moi et la voisine avec plein de bonnes bières pis des burgers avec du chèvre pis toute. On trouvait que notre en-tête de blog était pas ben belle faque on s'en ai gossé une autre. Aimes-tu ça?

Retour à la case départ! Passez à go et réclamez une couple de french

Ben oui, de retour à la case départ avec le gars du parc! J'ai bien essayé d'aller voir ailleurs, de tinderiser ma vie en swappant à gauche pis à droite (pas mal plus souvent à gauche qu'à droite), de rencontrer du nouveau monde en allant chez des amis que j'avais pas vu depuis longtemps, de rester ouverte aux opportunités sans chercher comme une désespérée, d'aller m'asseoir dans un bar avec la voisine en spottant un peu undervcover derrière mon gimlet... Rien... Une couple d'espoir de french pis ben des déceptions plus tard, j'ai reparlé au gars du parc. Au moins je sais à quoi m'attendre avec lui pis on est crissement bon dans nos calins! Des fois on s'obstine un peu mais c'est un peu l'fun s'obstiner parce qu'après faut que tu te réconcilie pis ça, ça inclus pleins de french pis d'affaires qui se font tout nu pis ben le gars du parc, yé vraiment beaucoup beau tout nu. 

J'ai réalisé que ça fait quand même 5 ans qu'on se french à temps partiel... Je suis pas pire stable comme fille finalement!

La fin du nous.

Les vacances les pieds dans le sable et les yeux dans l'eau avaient pas rallumé le feu presque éteint de notre amour comme on l'avaient tellement espéré. On s'était à peine touché du voyage, pis quand c'était arrivé, ça avait manqué de conviction pis de sincérité. Au retour, Montréal et son hiver glacial ont fini de te refroidir. Moi j'étais sur un petit high parce que mes projets allaient finalement prendre forme. Toi t'était sur un pas pire down parce que tu voyais pas comment t'insérer dans tout ça.

Je t'ai traîné à la nouvelle place un peu hipster à côté de chez toi parce que je le sentais que ça allait pas. On s'est installé au bar, peut-être par peur d'être juste nous deux tout seul les yeux dans les yeux à devoir se dire des choses à tout prix. T'as pris un gin tonic avec du Hendrix pis moi un bloody ceasar. J'essayais d'attirer tes yeux pis ton attention mais toi tu faisais juste parler de barbe avec le barman en camisole. T'avais l'air d'avoir un poids lourd de parker sur le dos ce soir-là. Ça faisait déjà un bout que je le voyais ben que les étincelles étaient pu là quand tu me regardais, mais ce soir-là, c'était pire que d'habitude.

On a fini par parler de nous et du futur qui semblait si compliqué. J'ai compris que ce serait la remise en question de trop. Celle qui allait tout faire péter. Après au moins un vingtaine de discussions comme celle-là, ça prenait pas la tête à Papineau pour saisir. Je me rappelle exactement du moment où j'ai réalisé que dans les heures qui allaient suivre, j'allais te dire que je pouvais pu continuer comme ça. Ma face s'est éteinte d'un coup. Mon hamster se faisait aller dans sa roue et mon coeur faisait un sprint en dessous de mon chandail. J'arrivais pu à me concentrer, j'ai calé mon verre pis un autre après. Ma tête tournait pis les bloody arrangeaient rien. Toi t'as rien vu, tu jasais encore avec le barman. De scotch me semble. J'ai fait du mieux que j'ai pu pour rien laisser paraître avec les amis plus tard. Je faisais juste te répéter que j'étais fatiguée pis que j'avais trop bu quand tu me demandais ce qui allait pas. Tu me trouvais poche, comme d'habitude dans les partys. 

Dans le noir sur ton épaule, j'ai vidé mon sac d'une petite voix cassée qui croyait pas encore ce qu'elle était en train de dire. J'ai braillé ma vie. Toi aussi. Tu l'avais pas vu venir comme moi je l'avais vu venir mais tu savais, qu'au fond, c'était là qu'on était rendu. On allait pu être un nous. Après presque trois ans à essayer fort, on allait finalement se donner la chance d'être heureux chacun de notre bord.

Pis tu sais quoi? Ben je pense que j'ai réussi. Toute seule comme une grande. 

coeur-léger

J'étais contente de te voir hier soir. Pis quand tu m'as dit que j'étais belle avec ma couronne, je t'ai pardonné d'être encore fatigué.

Je lui ai finalement fait des yeux. Ok, probablement plus que ça.

Je sais pas si vous vous rappelez de celui qui aurait aimé que je lui fasse des yeux? C'tune vieille histoire comme dans ça fait au moins 3 ans de ça si c'est pas plus, tsé j'en parlais ici,  ici pis ici aussi. 

C'était un mercredi soir comme on les aime sur la terrasse de 11:11 avec des bulles et de la bavette grillée full bonne de la boucherie d'à côté. Comme d'habitude on était pompettes pis on se racontait des belles affaires pis des moins belles comme celle du gars qui avait pas compris Tinder. Ça faisait juste 4 dates pis déjà j'avais l'impression d'être in a relationship avec pis ça me tentait pas ben ben. Mon coeur était crissement pas prêt, ma tête me disait que ce gars-là était un peu trop intense pour la ligue avec ses textos non-stop, pis mes lèvres, elles, avaient envie d'embrasser d'autres jolis garçons. C'est pas facile l'été à Montréal, les garçons sont trop jolis, on voudrait tous les frencher au moins une fois. Peut-être deux max. 

J'ai checké Facebook pendant que j'étais aux toilettes pis c'est là que j'ai vu que celui qui aurait aimé que je lui fasse des yeux y'a 3 ans était pas loin. Parle parle, jase jase, 11:11 pis moi on s'est ramassées à boire trop d'alcool dans une bouteille d'eau avec lui pis ses amis cutes. Fouille-moi pourquoi maintenant je le trouvais tellement attirant, pis beau, pis fin, pis toute. Quand on a pu eu rien à boire on est allé boire ailleurs avec de la bonne musique dans nos oreilles pis des bières dans nos mains. L'alcoolémie se voyait dans nos yeux mais la vie était bonne. Je me rappelle pu vraiment de quoi on parlait mais je me rappelle que 11:11 parlait vraiment beaucoup parce que c'est toujours ça qu'elle fait quand elle est saoule. Je pense que je l'écoutais pas tant parce que j'étais trop occupée à papillonner des yeux. Les rôles étaient inversés, c'est moi qui voulait lui faire des yeux. Genre vraiment beaucoup. 

C'est à ce moment-là que l'alcool a fait l'excellent travail de me donner le courage de faire un move. Je comprenais pas ce qu'il se passait, il ne comprenait pas ce qu'il se passait et 11:11, elle, comprenait trop bien ce qu'il se passait en dessous de la table alors elle a continué à parler de plus belle parce qu'elle savait pas quoi faire d'autre. Finalement quelqu'un a du dire qu'il était fatigué alors on est tous rentrés. Je suis pas mal certaine que 11:11 est allée texter le gars du parc mais ça, elle pourra vous en parler.

Devant chez nous, il a mis sa main sur ma joue, puis dans mon cou et il m'a finalement embrassé doucement pis longtemps. On était full ado avec nos sacs à dos pis nos hoodies mais c'était parfait comme ça. Il est peut-être ou peut-être pas monté avec moi. Une chose est certaine, c'est que ce soir-là, j'ai pas texté bonne nuit beaux rêves au gars qui avait pas compris Tinder pis ça l'a ben fâché. Yep.

Le gars qui avait pas compris Tinder.

Je t'ai liké sur Tinder parce que tu avais un petit air de Ryan Gosling. J'aurais du m'en douter qu'il y a toujours de quoi qui cloche avec les gars aux faces trop parfaites, c'était louche. Mais comme t'étais ma première expérience Tinder, je me suis lancée pieds joints avec mon petit coeur tout juste cicatrisé et ma tête pas certaine de ce qu'elle voulait.

On s'est texté pendant mille ans avant de se rencontrer parce que ça adonnait jamais. C'était divertissant et, sur l'écran de mon iPhone, t'avais l'air encore plus parfait que ta face. On s'est rencontré devant un café ou peut-être 6 d'affilés. Tu sentais bon mais tes bras gesticulaient beaucoup, ça m'a énervée d'emblée. Je feelais pas pentoute t'embrasser ce soir là. Il faisait trop clair sous la lumière pas belle de la station Mont-Royal, c'était pas assez conte de fée pour une première date.

Je suis rentrée chez nous toute seule. Dans le bus j'ai répondu avec semi-enthousiasme à tes textos trop enthousiastes. J'aurais du arrêter ça là. Tsé, avant que tu deviennes trop intense.

Le gars du parc

Pis moi j'ai recommencé à frencher le gars du parc... Je pense qu'on devrait repartir le blog ;-)

Pu une belle-mère

Mais là, si je suis pu une belle-mère, ça veux-tu dire que le blog est pu mort?